Difficultés de recrutement dans le BTP : les agences Sonepar, lieux de rencontre entre Talents et Entreprises

08.06.2023

Depuis plus d’un an, Sonepar France mène avec l’école Gustave un partenariat ambitieux visant à rapprocher les élèves artisans du monde du travail. L’école Gustave est un centre de formation aux méthodes innovantes, qui forme les talents de demain aux métiers du bâtiment.


Sa fondatrice Marie Blaise a accepté de revenir sur le sens de sa démarche dans un dialogue avec Pascal Lamaud, Directeur Expertise et Formation Technique chez Sonepar France, à l’origine de ce partenariat.


A qui s’adresse l’école Gustave ?

Marie Blaise : A celles et ceux qui envisagent de se former aux métiers du bâtiment, quel que soit leur profil, et à tous les moments de la vie. Electriciens, étancheurs, plombiers-chauffagistes : ces spécialisations souffrent d’un certain discrédit qui frappe les métiers manuels dans le système éducatif français. Ce sont pourtant des métiers utiles, où la demande est forte, et qui attirent de plus en plus de monde. L’école Gustave est née de cet engouement, avec l’ambition d’offrir aux plus motivés des formations d’excellence, qui débouchent presque toujours sur un emploi.


Nous accueillons des étudiants de tous les âges et de tous les horizons, qu’il s’agisse de cadres en reconversion ou de jeunes non diplômés désireux d’acquérir une compétence. La sélection se fait sur la personnalité des candidats, en dehors de toute considération de diplôme. La motivation, la rigueur, l’envie de bien faire sont les seuls critères de choix.


Qu’est-ce qui vous a conduits à nouer un partenariat ?

Pascal Lamaud : A travers ses deux réseaux, généraliste et spécialiste, Sonepar France est toujours à l’écoute des professionnels et de leurs besoins.

Un des sujets de préoccupation qui revient beaucoup chez nos clients, c’est la pénurie de talents. La difficulté à recruter des profils qualifiés et motivés. En y réfléchissant, on s’est dit que nous pouvions jouer un rôle en favorisant la mise en relation entre les professionnels et les futurs électriciens. L’école Gustave s’est imposée comme un partenaire de choix dans cette démarche. La singularité et le sérieux du projet, les valeurs sociétales, l’énergie déployées par Marie et son équipe nous ont très vite conduits à poser des premiers jalons.


Marie Blaise : Une fois admis dans l’un de nos établissements, nos élèves reçoivent une formation de trois mois, avant d’en passer douze sur le terrain en tant qu’apprentis. Cela implique de trouver une entreprise à même de les accueillir. Le partenariat avec Sonepar est pour nous un accélérateur. Il offre un accès direct aux professionnels, dont beaucoup ont à gagner en recrutant un apprenti. Sans vouloir généraliser, certains employeurs ont connu des expériences mitigées avec l'alternance. C’est lié, entre autres, à la jeunesse des alternants, au fait qu’ils n’ont pas toujours choisi d’être là. Les profils sélectionnés par l’école Gustave sont différents, car porteurs d’un projet pérenne et longuement mûri. C’est le gage d’une collaboration de qualité.


Quel bilan faites-vous de cette initiative lancée au printemps 2022 ?

Marie Blaise : En un an, notre cursus d’électriciens a vu passer quatre promotions d’environ trente élèves. Une quarantaine d’entre eux a trouvé une alternance grâce au partenariat avec Sonepar. Et les perspectives de recrutement sont au beau fixe.


L’avantage d’une telle collaboration, c’est qu’elle nous permet d’agir au plus proche des besoins des entreprises du secteur. Le rythme de travail, les déplacements sur les chantiers font qu’il est parfois difficile d’avoir accès aux installateurs. Les agences Sonepar sont un point d’ancrage, un lieu de passage identifié, où les entrepreneurs sont disponibles pour qu’on leur parle de recrutement.


Pascal Lamaud : C’est pour nous une grande fierté d’avoir aidé plusieurs installateurs à identifier les talents qui, demain, constitueront les forces vives du secteur. Cela prouve que Sonepar est capable d’offrir à ses clients plus que du matériel et des solutions : de vrais services qui contribuent au cycle de vie de l’entreprise.


Marie Blaise : Au-delà des chiffres, je retiens de belles histoires, qui illustrent la diversité des parcours auxquels on parvient à donner vie. Celle d’un ancien cadre d’une SSII, bac +5, en passe de réussir sa reconversion en tant qu’électricien. Celle d’une jeune femme qui a réussi à imposer son profil dans un environnement largement masculin. Celle d’un réfugié érythréen sur le point de valider son diplôme et qui a lui aussi trouvé un poste. Le monde du bâtiment a ceci d’appréciable qu’on ne se soucie pas de l’origine ni du parcours des gens. On y est d’abord jugé sur son travail, son envie, sa compétence.


Comment se présente la suite ?

Pascal Lamaud : L'année écoulée marque la première étape d’une collaboration amenée à s’amplifier. Nous allons multiplier les rendez-vous autour du recrutement, partout en France. Une nouvelle initiative va bientôt voir le jour à Marseille avec CD Sud, marque de Sonepar France spécialisée en climatisation et chauffage, autour de l’activité plomberie. A Lille, nous comptons accueillir une promotion de l’école Gustave, au sein d’une agence Sonepar. Les professionnels qui le souhaitent auront accès aux salles de cours. Ils pourront juger du sérieux de la formation, échanger avec les alternants. L’idée, c’est de faire de nos agences des lieux de rencontre entre les talents et les entreprises.


Marie Blaise : Cette montée en puissance se fera en parallèle de notre extension sur tout le territoire. Déjà présente à Lille et à Saint-Denis, l’école Gustave ouvrira bientôt des antennes à Lyon et à Marseille, l’année prochaine à Bordeaux. Dans le même temps, le panel des formations proposées a vocation à s’étendre. A la rentrée prochaine, nous lancerons notre première session de formation de technico-commerciaux dans le B2B, initiative dont vont d’ailleurs bénéficier des alternants de chez Sonepar France. Le catalogue va progressivement s’étoffer, pour intégrer des spécialisations qui épousent les besoins des entreprises.


Pascal Lamaud : Les chantiers sont amenés à se multiplier, en lien avec la transition énergétique. En dépit de certains atermoiements conjoncturels, les besoins en compétences sont là, et ils sont massifs. Si Sonepar peut aider ses interlocuteurs à identifier les profils les plus prometteurs, nous aurons le sentiment d’avoir été utiles.




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